La pratique du yoga donne une conscience de soi qui permet de courir en pleine connaissance de son corps et avec un mental plus réceptif. Ainsi, nous transférons les principes des asanas et du Pranayama appris sur le tapis, “on the road”.
Deux disciplines complémentaires
Le yoga aide à préparer le corps et le mental avant la course. Il favorise le maintien d’une bonne posture pendant l’effort et, pratiqué après l’arrivée, aide à réoxygéner les tissus musculaires en réparant d’éventuels microtraumatismes et en rallongeant les fibres musculaires. Grâce aux exercices de Pranayama, on apprend à respirer de manière constante et profonde, en exploitant au mieux la capacité pulmonaire. Il y a également un aspect mental : le yoga développe l’équilibre et la conscience de soi, deux qualités qui peuvent s’avérer très utiles dans les moments les plus difficiles d’une course. Les coureurs qui pratiquent le yoga ont donc un avantage de taille par rapport aux autres athlètes, parce qu’ils savent s’écouter.
Optimiser sa course avec le yoga
Avant la course, Tite Togni professeure de yoga Iyengar et marathonienne suggère de commencer par des postures qui renforcent les jambes, car celles-ci soutiennent le poids du corps et sont particulièrement sollicitées. Par exemple avec des salutations au soleil et des asanas debout pour exercer l’équilibre et stabiliser le bassin : Ardha Chandrasana, Virabhadrasana et Parvottanasana :
Après la course, “il est judicieux de pratiquer des asanas pour “amortir” les petits traumatismes subis et surtout libérer les jambes de la chaleur produite par l’effort prolongé” explique Tite Togni. Il est alors conseillé de pratiquer des postures inversées afin d’augmenter l’irrigation sanguine vers le haut du corps et en particulier dans la région du cœur. On peut commencer avec des postures inversées comme Adho Mukha Svanasana, des postures bilatérales comme Supta Padangusthasana, et Pashimottanasana pour allonger la partie postérieure du corps :
À la toute fin, après ces asanas de récupération ciblée, on peut se détendre totalement dans la plus reposante des asanas : Savasana.
Exercice : méditer en courant
Et pourquoi ne pas délaisser son iPod et se concentrer sur la récitation de mantras pendant la course ? La méditation est souvent associée à l’immobilité, or, pendant une course, il est tout à fait possible d’atteindre un état méditatif. Après une première demi-heure, le mental est naturellement vidé du flux des pensées qui l’encombrent habtuellement. Si le parcours est en boucle, on se trouve à observer plusieurs fois le même décor. La vue aussi se vide et on ne sait plus comment occuper le temps. On est alors dans un état particulièrement réceptif à la méditation. A vous de jouer !
Avec la précieuse contribution de Corinna Montana Lampo