Chaque année au mois de mars, plus de 7 000 yogis venus du monde entier viennent partager leur passion au cœur des rizières balinaises.
Par Adrien Morat
C’est au cœur de l’île des Dieux, entre les rizières en terrasse et les cocotiers de la ville d’Ubud, qu’une new-yorkaise arrivé en 2003 décide d’ouvrir un centre de yoga. En 2008, Meghan Pappenheim et son mari balinais Made Gunarta franchissent une nouvelle étape en lançant le Bali Spirit Festival. Depuis, Ubud est devenu un des hauts lieux du Yoga en Asie. Dans ce festival, qui s’impose sur la scène mondiale, plus de 50 nationalités se côtoient.
A la découverte de soi
Des moments de paix, mais aussi des instants d’échange et de découverte. Parmi la centaine d’ateliers proposés, certains sont très originaux. Pendu par les pieds à un palmier, un quadragénaire torse nu semble sans vie. Hartmut Bez invité pour la première fois dans ce festival, a développé sa technique du hangab il y a 20 ans suite à des problèmes de dos et de genoux : « On suspend les gens par les pieds. La tête perd le contrôle et les émotions peuvent s’exprimer » explique-t-il. Un peu plus loin, une quinzaine de personnes sont en cercle dans une piscine autour d’une femme qui flotte comme une étoile de mer. Tous font vibrer leurs cordes vocales de manière grave. Une pancarte rappelle aux festivaliers de préserver l’équilibre naturel. Quant à la nourriture, elle est essentiellement locale et végétarienne et présentée sur un lit de fleurs. Et pour se réhydrater on sert des noix de coco, des papayes, des goyaves ou des pastèques.
Le yoga sous toutes ses formes
Toutes les heures, de nouveaux ateliers commencent avec un choix très varié. Il y en a pour tous les goûts : tantra yoga, acro yoga, acro vinyasa, groove yoga, ashtanga yoga, yoga du rire, kundalini yoga, yoga gita, anukalana yoga… Une offre large et diversifiée qui attire un public de 18 à 80 ans dans une alchimie intergénérationnelle. Les enfants ont aussi un espace spécifique, où ils peuvent s’initier au yoga et à la méditation. Mais le Bali Spirit Festival laisse aussi la place à la danse, la capoeira, le houla hoop et la musique. Du hip-hop, de la folk, du rock indonésien, de la musique traditionnelle africaine… C’est aussi l’occasion de découvrir les fameuses danses balinaises, un spectacle mêlant théâtre, masques et gamelan, un instrument local. À Bali, chaque instant de la vie quotidienne est rythmé par les offrandes et les cérémonies. Syncrétisme entre un hindouisme archaïque et un animisme local, la religion balinaise repose sur le principe du Tri Hita Karana : l’harmonie entre les dieux, les hommes et la nature.
Retrouvez l’intégralité de notre article sur le Bali Spirit Festival dans Esprit Yoga n°35.