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Lifestyle & Spiritualité

Ahimsa, la non-violence

Cet été, Esprit Yoga vous proposeune série d’exploration autour des 5 yamas pour approfondir notre spiritualité au quotidien.

ahimsa

Avec cet article, nous commençons donc une série consacrée à la présentation des huit membres du yoga, à partir du texte fondateur de Patanjali. Yama commence avec ahimsa, la non-violence.

Les cinq yamas

Yama et Niyama sont souvent mentionnés ensemble et représentent en quelque sorte les dix commandements yogiques. Les Yamas concernent davantage des règles sociales, où comment se comporter avec les autres, et les Niyama des règles personnelles, où comment agir envers soi-même. Même si les deux systèmes présentent des zones de superposition, les Yamas évoquent clairement le comportement en société et les Nyamas la relation avec soi. Dans ce premier article nous allons traiter des Yamas, qui sont au nombre de 5 : Ahimsa (non violence) ; Satya (vérité); Asteya (ne pas voler) ; Brahmacharya (chasteté, modération dans l’utilisation de l’énergie sexuelle) ; Aparigraha (Absence de possessivité ; détachement des biens matériels).

Ahimsa : la non violence

Le concept de non violence, dans la philosophie indienne, est extrêmement ancien, mais il reste toujours aussi actuel et révolutionnaire. Gandhi l’a utilisé comme fondement de la lutte pour l’indépendance de son pays et son idée a été reprise dans les années soixante par Martin Luther King et dans les années quatre-vingt par Nelson Mandela. Au long de l’histoire, les idéologies politiques ou les religions ont rarement attribué une place prioritaire à la notion de non violence. Au contraire, brutalité et haine ont souvent été justifiées au nom de principes religieux. Il est d’autant plus remarquable que les théoriciens du yoga, il y a plusieurs millénaires, avaient déjà identifié dans la non violence une condition incontournable pour conduire ce que les philosophes contemporains appellent une vie bonne.

Mahatma Gandhi

Ahimsa littéralement signifie “ne pas blesser”, dans le sens d’éviter la violence à tous les niveaux : physique, verbal, mental et émotionnel. Même si entre le fait de menacer de frapper quelqu’un et le frapper réellement il y a une différence évidente, la violence physique est souvent précédée par la violence mentale et verbale. Toute maltraitance engendre des cycles de haine et d’amertume qui perpétuent la violence. L’agressivité exercée envers les autres revient vers son auteur, parfois sous une autre forme (rejet, prise de distance, inimitié, mépris).

De plus, un esprit rempli de haine ne peut être stable, et cela rend impossible la pratique du yoga. Une fois la violence physique éliminée, on a franchi le premier et on peut s’attacher à éliminer aussi celle verbale. Et l’on peut poursuivre cet effacement “à rebours”, car en évitant d’utiliser des mots blessants ou cassants on arrive plus facilement à dépurer le mental de toute trace d’ire ou d’agressivité. Finalement, en supprimant les pensées violentes on arrive à contrôler les émotions négatives. Pour le pratiquant de yoga, donc, il est fondamental d’éviter tout acte agressif vis-à-vis d’autrui. C’est tellement important qu’il s’agit du premier point des Yamas.

Pour aller plus loin

Dans les Yoga Sutras, Patanjali définit huit membres du yoga. Chaque membre organise plusieurs parcours (certains parallèles, d’autres séquentiels) que le pratiquant doit entreprendre. Les cinq premiers membres constituent la base de la pratique et, après une période plus ou moins longue d’entraînement, ils sont activés de manière presque simultanée. Yamas (“prescriptions”) et Nyamas (“obligations”) sont les prérequis que chaque être humain devrait activer, idéalement, pendant toute sa vie.

Les Asanas (“postures corporelles”) sont réalisées pour améliorer la santé et l’énergie du corps. Après une période d’activité purement physique, on peut se rapprocher du Pranayama (“techniques de respiration pour contrôler l’énergie vitale”). La pratique constante permet d’atteindre Pratyhara (“retrait des sens”), le repos simultané des activités sensorielles. Tout ceci met en place l’ensemble harmonieux d’une pratique continue. Ces cinq parties sont appelées Bahir-Anga (membres externes), parce qu’elles concernent les activités associées au corps physique et aux organes sensoriels, qui peuvent être constatées visuellement par un observateur.

Les trois étapes suivantes sont appelées Antar-Anga (“membres internes”), parce qu’elles concernent les expériences intérieures de l’individu et un observateur extérieur ne peut pas constater visuellement de changement. Il s’agit de Dharana (“concentration”), Dhyana (“méditation”), le fait de rester focalisé mentalement longtemps et sans interruption sur un seul objet et Samadhi (“parfait recueillement”), stade supérieur de la méditation. La pratique des membres externes est une préparation nécessaire pour atteindre l’expérience des membres internes.

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