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Lifestyle & Spiritualité

Mysore, capitale du yoga contemporain

C’est d’abord aux Etats-Unis que l’ashtanga yoga, aussi connu sous le nom d’ashtanga vinyasa yoga, a fait son entrée dans les studios de yoga. Depuis, Mysore, la ville qui a vu naître ce “style” de yoga, est devenue la Mecque des yogis du monde entier.

Vitrine des vestiges de l’Inde fastueuse et flamboyante, une certaine douceur de vivre et des rues propres … La ville de Mysore située au Sud-Ouest de l’Inde a tout pour plaire aux occidentaux. Ainsi, parmi la population, se mêlent entre mars et octobre des yogis du monde entier, venus chercher l’enseignement à sa source.

C’est au Maharaja que l’on doit la diffusion du yoga dans le monde entier. De 1924 à 1940, le roi Wodeyar IV fut le protecteur de l’ascète et immense yogi, Tirumalai Krishnamasharya. Les premiers élèves du yogi furent les membres de la famille royale. De son enseignement naquirent quelques-unes des grandes lignées qui composent le yoga d’aujourd’hui à travers BKS Iyengar, BNS Iyengar, Pattabhi Jois et T.K.V Desikashar et TK Sribbashyam qui sont ses propres fils. Témoignage de l’ouverture d’esprit du roi, en 1937, alors que les cours ne sont encore réservés qu’aux hommes et aux adolescents, il ouvre les portes du yoga à une femme étrangère : la russo-suédoise Eugénie Peterson qui reçut le nom d’Indra Devi, pionnière dans l’introduction du yoga aux Etats-Unis.

Au fur et à mesure, Krishnamasharya adaptera la pratique à ses jeunes adeptes en la rendant vigoureuse et tonique. Considérant que chacun est unique, la voie d’accès du yoga doit s’enseigner de “manières différentes pour des personnes différentes”. Parmi ses élèves les plus assidus se trouve Pattabhi Jois, le fondateur de l’Ashtanga Vinyasa Yoga.

Dans la pratique du “Mysore style” comme on l’appelle aussi, chacun enchaîne seul les séries de postures au sein d’un cours collectif. Le professeur ne mène pas les étudiants par la voix mais, accompagné de ses assistants, des élèves très expérimentés, il corrige et ajuste lorsque nécessaire. A chaque posture, l’étudiant contrôle son souffle avec la respiration Ujjayi. Au fur et à mesure, lorsque l’enseignant estime l’élève prêt, il ajoute une posture supplémentaire. Chaque yogi va à son propre rythme, évitant ainsi toute compétition. Le but est de créer un espace intérieur favorisant la concentration.

Les américains, coréens et européens qui se rendent à Mysore recherchent l’effort, la discipline, le dépassement de soi. Ils s’imposent deux heures de pratiques quotidiennes au moins, les plus motivés se levant bien avant l’aurore. Car le yoga ashtanga accorde beaucoup d’importance à la dimension physique des postures. Problème : ce yoga très intense, originellement destiné aux hommes, ne serait pas adapté à toutes les constitutions. Et il peut arriver que des ajustements trop rigoureux provoquent des blessures. Puisque la force du yoga est de parvenir, dans sa pratique comme dans sa vie, à trouver la justesse, il semblerait donc que la clef se trouve dans l’écoute profonde de nos besoins et de nos limites. Ainsi, l’exigence d’une pratique régulière de yoga ashtanga, de part l’engagement qu’il nécessite, peut amener à une véritable transformation de soi.

Retrouvez l’ensemble de notre dossier “Mysore, aux sources du yoga contemporain” dans le Esprit Yoga n°29.

Avec la précieuse contribution de Sara Demaeght

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